Catherine GALINIER

Daniel FROUVELLE

présentent
un spectacle chorégraphique et musical:

L'éphémère
ou
La penche de sèrp*

*La penche de sèrp: "Le peigne à serpent", nom occitan donné à la libellule.

Lors des "Journées de la Danse" en octobre 1992 à TOULOUSE, nous avons présenté ce spectacle spécialement créé pour cette occasion. Il mêle étroitement le chant de tradition populaire languedocien (long ou à danser, les accents rocailleux de la langue d'oc donnant à la prestation une couleur toute particulière), la musique dans ses formes traditionnelles ou de création, et la danse d'expression contemporaine. Une place importante est laissée à l'improvisation.

Né d'une rencontre dans laquelle nous sommes tour à tour maître et élève, dans le sens d'une démarche complémentaire, ce spectacle est le fruit d'une recherche qui, sans trahir nos racines, nous permet de repousser les frontières de l'expression au-delà de codes pré-définis.

Une tentative pour renouer avec les forces vives qui sous-tendent l'émission du geste et de la voix, pour laisser jaillir, du fond de l'être, au-delà de toute particularité de technique dansée ou vocale, quel que soit le style, la vie.

Catherine GALINIER et Daniel FROUVELLE.

ARTHES (Tarn). Succès des "automnales"
...Quatre heures durant lesquelles se sont succédés des artistes si variés...La qualité des différents spectacles proposés ne fut pas étrangère à la réussite de ces premières "automnales"...M.R. a terminé le spectacle après une étonnante création de Daniel Frouvelle et Catherine Galinier. La chorégraphie a évolué sur une musique étrange et forte, envoûtante, enracinée dans la tradition occitane... LA DEPECHE DU MIDI, 23/11/93

LE SPECTACLE:

La musique prend sa source dans les mélodies traditionnelles tarnaises pour évoluer vers un travail de création, musique ouverte improvisée dans la transparence de ses racines. Si l'argument chorégraphique cotoie au plus près la musique, il n'a cependant rien de littéral:

_Chanson des mensonges (Bombe du Lauragais, grelots, chant), air de branle languedocien. Jonglerie chorégraphique autour du musicien et de la grosse caisse, la composition est construite sur le rythme musical et joue avec la superposition d'images et l'utilisation linéaire de l'espace.

..Anguèri crompar'n chaval J'allai acheter un cheval
Sosquèt 'na sauma sorda Ce fut une ânesse sourde
Ie voliá crompar de fen Je voulais lui acheter du foin
Ie crompèri d'estopa Je lui achetai de l'étoupe
T'i la meti davant Je la lui donne
Ma la fialava tota... Elle la filait toute.

_"Tamborns de pluèja" (tambours de pluie): variations et improvisations sur des thèmes traditionnels, accompagnés des polyrythmes aléatoires de gouttes d'eau tombant sur des membranes: jeux chorégraphiques et musicaux intimes, où les artistes quittent la maîtrise d'une interprétation pour devenir collaborateurs à un phénomène naturel, participants de l'imprévisible musique de l'eau.

_Les oiseaux et le langage amoureux (ocarina, vielle à roue, chant): ...."Le rossignol sauvage chante toute la nuit depuis qu'il s'est retrouvé prisonnier pendant son sommeil d'une liane qui avait poussé autour de lui et l'avait enlaçé des pieds à la tête"...La danse débute par un pas de branle, clin d'oeil à la tradition, pour évoluer sur le thème de l'oiseau. Elle est construite comme la musique, d'une structure très "carrée", sur le chant traditionnel puis s'ouvre, dans la rupture de rythme, à un espace intérieur, annonçant ainsi la métamorphose, thème de la 2e partie.

_La penche de sèrp (cucurbitophone, canis, flûte, guimbarde, chant); conversation intime d'instruments hors du temps, suivie d'une vêpre facétieuse, litanie aux paroles fantastiques:

...Mon paire me fasiá gardar sèt cent abelhas
Mon père me faisait garder septs cents abeilles
Las prenguèri, las anguèri claure, las comptèri : me'n manquèt una
Je les pris, j'allai les enfermer, je les comptai: il m'en manqua une
Tornèri al bòsc per cercar aquela abelha, trapèri sèt cent lops que la me manjavan...
Je retournai au bois pour chercher cette abeille, je trouvai sept cents loups qui la mangeaient

La musique de création, plus ouverte que les précédentes a permis une danse plus inspirée. Le début n'est que mystère, les deux artistes sont invisibles, le musicien derrière le paravent, la danseuse dans un immense tissu. Le jeu corporel avec les tissus s'intensifie, manipulation du travail invisible de l'évolution, se libère enfin de toute contrainte et se termine par la mort, point d'interrogation sur l'avenir.

Catherine GALINIER, Danseuse, Chorégraphe.

Elle a été formée en premier lieu à la danse rythmique,puis à la danse moderne et à la danse d'expression. C'est alors qu'elle rencontre la danse d'Isadora DUNCAN, inspiratrice de la danse contemporaine en Occident, où des espaces de respiration, le contenu expressif et la fusion avec la musique vont marquer un tournant décisif dans sa vie et influencer sa carrière.

Après des années d'apprentissage elle ressent le besoin impérieux de laisser l'inspiration guider ses pas. Elle oriente alors sa recherche vers une démarche personnelle, dans laquelle l'improvisation et la créativité sont des clés de voûte, pour l'expression de son propre langage, dans un rapport différent à la musique.

Plus tard, pour structurer son étude et cerner "le geste juste", elle travaille non plus sur le mouvement mais sur "l'essence" même du mouvement, et découvre la palpitation intérieure, le souffle, le rythme, rythmes de la vie, pérennisés par la rencontre avec Sri Pandit Ravi Shankar qui l'initie au Sudarsham Kryia Yoga et à la pratique de la méditation..

En 1983 elle donne un spectacle (le dernier) concernant le répertoire, à l'église du Christ Roi à Toulouse et ne présentera plus ensuite que ses propres créations:

1984 ­CARMEN Soulac sur mer
1985 ­POESIE Paris
1986 ­PIERROT ET ARLEQUIN Albi
­ORIENTALES St Paul Cap de Joux
1987 ­LES METAMORPHOSES DE DYONISOS Avignon, Cannes
­INCOMMUNICABILITE Paris
1988 ­DYONISOS STRUCTURES GEOMETRIQUES Cap Sounion, Grèce
1989 ­DES CHANTS ET DES HOMMES Bordeaux
1990 ­COSMOGONIE Monesties
1991 ­KALEIDOSCOPE Cordes
­LUDIQUES Cordes
1992 ­EVEIL ENVOL La Ciotat
­PRIERE La Ciotat
­TENSION Marseille
­L'EPHEMERE Toulouse
1993 ­LE CHANT DU CAPRICORNE La Ciotat
1994 ­LUNES
­OMBRE ET LUMIERE

Parallèlement elle donne des cours, anime des stages en France et à l'étranger, intervient dans des rencontres interprofessionnelles et des séminaires internationaux sur la "danse libre", devient membre co-fondateur de la Fedali (Fédération Européenne de Danse Libre) et fonde sa propre école "Conscience Structure et Mouvement" à Albi.

Daniel FROUVELLE, chant, vielle à roue, percussions.

Guitariste autodidacte pendant quinze ans, sa rencontre avec le Conservatoire Occitan des Arts et Traditions Populaires de Toulouse en 1979 lui fait abandonner sa guitare pour se consacrer entièrement aux musiques et aux instruments traditionnels de sa région.

A participé à plusieurs tournées des "Ballets Occitans" de Toulouse (1980-83) en tant que chanteur et danseur, a joué dans les groupes "La Tarabastèla" (1981-83), puis "La Talvera" (1985-92) avec qui il a créé et enregistré divers concerts et spectacles: *chants de noël, *chants occitans de la Révolution, *Landou, chansonnier errant, *chants de métiers et paysages sonores du pays tarnais. A joué avec le groupe "TRIOC" (1993-95) avec qui il a enregistré le CD "Roseau en vibrations": musiques traditionnelles languedociennes et de création. Joue également au sein de la Couble de hautbois du Conservatoire Occitan de Toulouse, ainsi qu'avec de nombreux autres musiciens. Aujourd'hui il se tourne aussi vers les musiques contemporaine et électroacoustique.

Daniel FROUVELLE est Luthier depuis une quinzaine d'années, il fabrique des vielles à roue et des percussions à Lescure d'Albigeois (Tarn), mène un travail de recherche et de création sur les percussions de tradition populaire et les instruments para-musicaux languedociens. Il a participé à de nombreuses expositions en Europe et a été plusieurs années un des responsables de l'Union Nationale de la Facture Instrumentale (association regroupant une centaine de Luthiers français). Tous les instruments dont il joue au cours de ce spectacle sont sa fabrication.

Titulaire du Diplôme d'Etat de Chant Traditionnel (1989), il enseigne la Musique et le Chant Traditionnels au sein de l'Ecole Nationale de Musique et de Danse du Tarn, au Conservatoire Occitan des Arts et Traditions Populaires de Toulouse, ainsi que dans de nombreux stages.

FICHE TECHNIQUE

Scène : 9m x 6m minimum, sol plancher ou tapis de danse.

Le décor (caisse, pouf, paravent, tissu) est fourni par les artistes; la caisse nécessite le branchement à une prise 220V. Un rideau noir en fond de scène est idéal.tx

Eclairage particulier:
_Douche milieu de scène
_Douche Tambour de pluie
_Petit éclairage horizontal derrière le paravent
_Deux projecteurs aux deux coins avant de la scène, dirigés vers le centre et au ras du sol
_Pleins feux 6000W minimum, Noir.

Sonorisation : Un micro-cravate H.F. pour le musicien, sonorisation avec réverbération. Les tambours de pluie sont pourvus de 8 micros électrostatiques , prises XLR à brancher sur 8 voies avec alim. fantôme 24v.

Durée du spectacle : 60mn environ. (d'autres pièces musicales et/ou chorégraphiques peuvent être ajoutées en prélude à la demande).

Conditions financières:
_Cachet 5500F charges incluses
_Déplacement et hébergement non compris
_Dans le département du Tarn, ce spectacle s'inscrit dans le cadre d'une convention entre les associations ADDA (Conseil Général) et RESONANCES (Ecole Nationale de Musique et de Danse du Tarn): les organisateurs peuvent recevoir une aide aux alentours de 2000F.

Contact :
Daniel FROUVELLE
chemin des Grèzes
81380 LESCURE
tél 63.46.09.49